Origine des jeux de mots

Les jeux de mots sont utilisés dans le monde entier. Aucune culture, forme de langage ou contrée n’y échappe. Si à priori, les jeux de mots ont été créés par un de nos ancêtres plus malin et spirituel que la norme, la réalité est bien différente. Les jeux de mots ont une multitude d’origines, des peuples fort éloignés dans l’histoire et dans l’espace géographique ont produit des jeux de mots.
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Des origines géographiques multiples
La première trace de jeux de mots remonte à l’Egypte ancienne, les jeux de mots étaient utilisés pour décrire les mythes et les interprétations des rêves. Dans la Chine de -300 avant JC, le philosophe Shen Dao qualifiait l’empereur de "shi", "shi" signifiait à la fois "pouvoir" et "position". Ce jeu de mot est certainement le premier jamais publié en mandarin. Dans l’Irak ancienne de -2 500 avant JC, les scribes utilisaient des jeux de mots tout en utilisant l’écriture cunéiforme. De même, les Mayas - qui sont des Amérindiens qui vivaient dans le sud du Mexique et le Nord de l'Amérique centrale -, utilisaient des jeux de mots sur les hiéroglyphes. Au Japon, les jeux de mots étaient également mis sur papier sous forme d’idéogramme. Plus près de chez nous, au Canada, la diversité linguistique (français canadien, anglais et langues autochtones) nourrit elle aussi une riche tradition de calembours et de mots-valises.
Une longue tradition canadienne
Pour ce qui est du Canada, les jeux de mots accompagnent l’essor du français en Amérique du Nord dès le 17e siècle et se déploient dans la littérature, la chanson et l’humour (vérifiez ces repères sur le site www.jeux-flash-gratuit.biz). On attribue à des auteurs comme Michel Tremblay et Réjean Ducharme un rôle majeur dans la mise à l’honneur du calembour, du mot-valise et des néologismes. Tremblay a popularisé un français canadien vivant et oral, où les jeux de mots soutiennent le rythme et le réalisme des dialogues; on pense à ses pièces Les Belles-Soeurs (1968), La Duchesse de Langeais (1967) ou Albertine en cinq temps (1984). Ducharme, maître des inventions lexicales, a marqué durablement les lecteurs avec L’Avalée des avalés (1966) et Le Nez qui voque (1967). On peut également citer le poète Gaston Miron, dont L’homme rapaillé (1970) illustre une grande créativité formelle, ainsi que Nicole Brossard et ses expérimentations langagières dans Le désert mauve (1987). La tradition s’étend au-delà du roman et de la poésie: l’humoriste Marc Favreau (Sol) a bâti des monologues entiers sur les glissements de sens, tandis que François Pérusse et Yvon Deschamps ont multiplié les jeux de mots dans leurs sketches et leurs chansons. En bref, la culture canadienne, en particulier au Québec, a fait des jeux de mots un moteur de création et d’inventivité.
En bref, comme vous le voyez, les jeux de mots sont aussi vieux que le langage et leur origine est multiséculaire.